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Invités: textes écrits par des amis ou relations

Moi, Paul...

La vie de Saint Paul racontée à la première personne par Catherine Lestang...
Fichier word à télécharger: Moi, Paul de Tarse

Décembre 2008 - Pour la discussion, se reporter au blog de Catherine

Pastorale d'engendrement

Conférence magistrale du Père Philippe Bacq, à lire sur cette page.

Prier, pour moi c'est...

Texte de Catherine Lestang (*)

«Que je fasse de ma vie quelque chose de simple et beau que tu puisses remplir de ta musique ».

Cette phrase, je la connais depuis des années. Elle m'a toujours accompagnée; elle est pour moi prière, ou représentation de la prière.

Pour jouer de la flûte, il faut apprendre, il faut faire des exercices.

Il y a des spiritualités qui parlent beaucoup d'exercices: je ne m'y reconnais pas, parce que le joueur de flûte ce n'est pas moi: c'est le Seigneur, ou son souffle. Moi, j'ai juste à le laisser faire.

Cela nécessite du temps. Cela nécessite, non pas de faire de gros efforts, mais de se donner les moyens.

Mais l'artisan, c'est Dieu. Peu à peu, Lui qui est pour moi la source et le sourcier se laisse découvrir, et me transforme.

Pour moi, prier, c'est être cette flûte dans laquelle le souffle de Dieu peut passer.

Cela veut dire ce que cela ne se fait jamais d'un coup; il me faut du temps.

Il faut du temps pour que je sois là, présente, que j'entende ce murmure qui est au plus profond de moi, qui chante comme l'eau d'un ruisseau ou d'une source.

Utiliser ma respiration, sentir l'air qui arrive en moi et me dit à sa manière la présence de l'Esprit.

Pour moi, prier, c'est parfois penser, mais en me laissant agir, mouvoir et émouvoir, par ce souffle qui vient d'ailleurs.

C'est laisser passer l'air en soi, faire de la place, faire du vide qui n'est pas du vide.

Parfois il faut que de nouveaux trous se créent dans cette flûte, pour que de nouveaux sons puissent sortir: un autre regard, une autre écoute, une autre inventivité; mais pas la mienne, même si elle s'appuie souvent sur ce que je sais.

Ce ne sont pas mes trous, mes notes: peu importe, ce qui compte c'est que ça sonne le plus juste possible. Je suis juste l'instrument.

Parfois un mot vient à vient à l'esprit, juste un; et il devient prière.

Parfois c'est simplement être là, avec cette certitude que le temps passé à prier "crée du Seigneur", et crée du moi. L'important, c'est le temps donné.

Prier, c'est être avec, que je le sente ou ne le sente pas.

C'est me décentrer, c'est essayer de ne pas être envahie par ce qui est trop présent, mais c'est aussi chercher parfois des solutions pour que ce que je pourrai dire et faire dans la journée qui vient ne masque pas la Présence de celui qui est là en moi.

C'est laisser faire en moi…

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(*) Version brève d'un texte figurant sur le blog "Intime"; pour la discussion, se reporter au blog de Catherine.

Revêtez l'armure de Dieu

Sur un forum, une participante s'inquiète des mauvais sorts: "Dans les campagnes, on a vite fait de dire que c'est Untel qui jette un sort..."
Elle demande "comment se protéger", et explique qu'elle porte une médaille miraculeuse et un "scapulaire vert" (?), jette de l'eau bénite, etc.

C.L. répond:
"Je dois dire que cette discussion me met très mal à l'aise.
Je sais bien que dès la première église, des personnes récupéraient de morceaux de vêtements de Paul et qu'ils étaient guéris et qu'il en allait de même de l'ombre de Pierre.
Je sais aussi que l'eau de nos bénitiers rappelle le passage de la mort à la vie, et que le diable est censé détester cette eau, comme les vampires l'ail.

Je crois tout à fait qu'il y a des possessions et que les prières d'exorcistes confirmés ou les prières dites de délivrance sont efficaces.

Mais je préfère de loin ce que dit Paul dans le chapitre 6 de la lettre aux Ephésiens:
11. Revêtez l'armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manoeuvres du diable.
12. Car ce n'est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes.
13. C'est pour cela qu'il vous faut endosser l'armure de Dieu, afin qu'au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en oeuvre, rester fermes.
14. Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse,
15. et pour chaussures le Zèle à propager l'Évangile de la paix ;
16. ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais ;
17. enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l'Esprit, c'est-à-dire la Parole de Dieu.
18. Vivez dans la prière et les supplications ; priez en tout temps, dans l'Esprit ; apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints.

On a peut-être tendance à faire comme si le malin n'existait pas, alors que la dernière phrase du Notre Père est explicite: délivre nous du Mal.
Mais pour ma part, les médailles, les neuvaines et autres, ce n'est pas que je n'y croie pas, mais cela ne correspond pas du tout à ce que je suis.