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Christianisme > Accumulateur

Accumulateur

En complément des "Morceaux choisis" et des pages telles que "Approches, suite", je débute ici un accumulateur classé par thèmes, au fur et à mesure de mes réflexions.
      8 08 09 - Commenter sur le blog

"Croyances"

Il me semble que ce mot est surtout utilisé pour parler de ce que l'autre croit ! Pas de ce que l'on croit soi-même ! :-)
Par rapport à ce que disent les dictionnaires philosophiques, le mot a pris maintenant un sens péjoratif qu'il n'avait pas.

Pour moi, chrétien et scientifique "ouvert", il m'apparaît que les "fermetures à la nouveauté scientifique", manifestes chez certains athées, relèvent d'une forme de "croyance" dans ce qui est "possible" ou "impossible". Je pense par exemple aux NDE, mais cela s'applique par exemple aussi à l'insistance sur le "matérialisme" (alors qu'on ne sait plus très bien ce qu'on entend par là).

Un exemple typique de l'emploi du mot "croyance" figure dans le "Petit traité de vie intérieure" de Frédéric Lenoir, au début du chapitre 2.
Il écrit: "Je ne parle pas de la foi telle qu'on l'entend à propos des religions monothéistes, c'est à dire la croyance en Dieu sans preuve de son existence".
Frédéric Lenoir ignore-t-il que les premiers chrétiens ont estimé avoir des preuves que Jésus, après sa mort, était toujours vivant? Et que les saints font l'expérience de la présence de Dieu? Libre à lui de ne pas appeler cela des "preuves".
Mais il faudra faire une entrée, sur cette page, pour le mot "preuve".

Comte Sponville pour sa part, dans son Dictionnaire philosophique, commente essentiellement le mot "croire". Pour lui nous "croyons" toujours: "nous ne pouvons jamais absolument prouver".
  Décembre 2013

Marie

- "Dieu l'a gardée pure" dit un prêtre; voir mon point de vue.

- Incorruptibilité et Immaculée conception.

- Marie est pour moi "la reine du ciel": la plus grande des saintes, la plus grande de tous les humains (si du moins le terme "plus grand" a un sens dans l'au-delà). Cela dit, comme j'imagine qu'il y a dans l'univers bien d'autres "espèces pensantes" que l'homme, je ne parle que de "la partie du ciel où sont les humains". Jésus, lui, est ce que nous pouvons voir de Dieu sous la forme d'un homme; il n'est donc pas "limité" à cette partie du ciel..
(Voir à ce sujet mon texte: "L'incarnation et les extraterrestres").

- Définition de l'assomption: "C'est un dogme divinement révélé que Marie, l'Immaculée Mère de Dieu toujours Vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée en âme et en corps à la gloire céleste."
Le "Cybercuré" précise que cela ne signifie pas que Marie n'est pas d'abord morte.... (?). Et que les orthodoxes critiquent le terme "Assomption" car il peut faire croire que Marie n'est pas morte.
Je note que Elie et Enoch ont été enlevés au ciel de leur vivant! Marie, si je puis dire, ne serait donc pas la première!
Pour les orthodoxes (et pour certains catholiques?) Marie serait morte, puis au bout de trois jours serait ressuscitée et montée au ciel.
La "disparition" du corps de Marie, selon ces traditions, peut être rapprochée de ce que disent certaines spiritualités orientales: lorsqu'un sage est très élevé spirituellement, après sa mort, son corps disparaît...

- "Prier" Marie?
Pour moi tous les hommes, et spécialement les saints, sont vivants dans l'au-delà. Il me paraît normal que l'on s'adresse à eux.
Nos paroles, quand nous nous adressons aux saints, c'est à dire aux meilleurs exemples de chrétiens que nous connaissons, peuvent être très diverses, très libres: comme elles le sont pour des vivants.
Pour Marie, un certain nombre de formules consacrées ont été adoptées par l'église catholique: libre à chacun de les dire s'il les trouve appropriées, ou de les modifier.
Ce qu'il faut éviter, et qui malheureusement ne l'est pas toujours, c'est de faire de Marie une sorte de déesse: ce n'est pas elle qui "pardonne" ni qui "exauce"!

- Statues: souvent, lorsqu'à la fin d'une messe on chante un chant à Marie, le célébrant et l'assemblée se tournent vers la statue de la Vierge.
Personnellement je ne le fais en général pas: Marie n'est pas à cet endroit là! Je pense à elle, et me représente intérieurement une sorte de ciel dans lequel je la vois, peut-être un peu à l'honneur au milieu des autres vivants. Je pense à elle ainsi, et m'adresse à elle, et non à la statue...
S'adresser à une statue, prier en quelque sorte une statue, fait d'ailleurs partie des aspects du catholicisme qui à juste titre ne sont pas acceptés par nos frères protestants. J'accepte personnellement qu'il y ait des statues et des tableaux, oeuvres d'art aussi belles que possibles; mais je ne prie généralement pas devant.

Mort, au-delà

- Même s'il n'y a rien après la mort, cela vaut la peine de vivre comme le Christ nous l'a montré. Cela permet de croître vers toujours plus de plénitude.
- Rien ne dit que l'existence après la mort sera du type "bonheur éternel"; il y aura peut-être à nouveau des enjeux, des difficultés.   (Mais alors pourquoi Jésus parle-t-il de bonheur éternel? - Jésus parle d'entrer dans la vie; cela peut être progressif; cela commence dès ce monde; cela n'exclut pas les épreuves et les difficultés).

Péché

Plus on aime, et plus on prend conscience de son péché, c'est à dire de son manque d'amour.
Pourtant il ne faut pas "se centrer" sur son péché; à la limite il ne faut pas s'y intéresser: savoir qu'il est là, mais se tourner vers Jésus et les autres, sans le regarder. On pourrait dire - mais cela ne doit pas être mal compris - qu'il faut l'accepter; et continuer sa route en s'aimant quand même, et en pensant à l'amour.
Cela fait partie de "s'accepter soi-même"; c'est, pour soi-même comme pour les autres, regarder les lignes qui montent, et pas celles qui descendent.

L'attitude ci-dessus ("ne pas s'y intéresser"), qui me semble la meilleure, n'enlève rien à notre péché, et aux souffrances qu'il inflige éventuellement aux autres. Dans l'immédiat, tout en en le sachant - en en ayant conscience "en principe" - le mieux est peut-être de confier cela au Seigneur.

Et qui sait si, après la mort, dans la perspective d'une union de plus en plus grande entre les hommes (voir mon texte sur le salut), nous n'aurons pas à prendre vraiment conscience de ce que notre péché a créé comme souffrances et malheurs: à le ressentir!
C'est peut-être cela le purgatoire.

Lire aussi: A propos du péché et de l'humilité - "Zut, un péché sur ma veste!" - Péché, défauts

Existence de "Dieu"

5.08.10 - L'homme, animal qui réfléchit sur lui-même, réfléchit aussi sur le monde, et il est normal qu'il se demande s'il y a quelque chose - quoi que ce soit - au dessus de lui.
Qu'on l'appelle Dieu ou autrement, il est difficile de ne pas se poser la question de l'existence de "quelque chose de supérieur", qui fait que l'univers a des lois, et aussi tout simplement qu'il y a "quelque chose plutôt que rien".
Il nous faut accepter l'idée que de toute façon cela nous dépasse! Même si la science décrit ("explique"?) peu à peu l'évolution de l'univers, nous sommes "dedans" et n'avons pas été ses créateurs!
Je comprends que des scientifiques ne s'intéressent pas à cette question, et se centrent sur leurs propres recherches: il y a tant à découvrir. Et je comprends qu'ils soient convaincus qu'un certain nombre des "croyances" actuelles des hommes vont en être pulvérisées.

Je comprends aussi qu'ils refusent la façon dont les religions parlent de Dieu, si loin de l'attitude objective qui serait souhaitable.
Mais je crains surtout - comme il m'a semblé aussi le constater avec des philosophes comme Comte-Sponville - qu'une fausse idée de ce que "devrait" être un Dieu s'il existait ne constitue un barrage pour une analyse dépassionnée de la question.
L'idée que des êtres supérieurs (je n'ai pas dit "un") puissent exister (je n'ai pas dit "existent") est assez naturelle. Ensuite, à chacun de l'approfondir selon l'occasion, et le goût...

Une question voisine, bien que différente en soi, est celle de l'existence de réalités invisibles: formes "d'énergie" que nous ne connaissons pas encore, voire même dimensions du monde au-delà de la troisième...
Des êtres pourraient exister (aussi) dans ces dimensions et nous être invisibles. Certains scientifiques écarteront cette idée comme de la "science-fiction" (terme péjoratif dans leur bouche). On découvre pourtant progressivement des réalités autrefois "invisibles" (radioactivité, ondes radio, etc.).

Enfin un dernier sujet est celui de la continuation ou non de notre existence après la mort: soit qu'une minuscule partie de notre corps "matériel" continue à exister "quelque part" (il y a eu des expériences, scandinaves je crois, pour mesurer le "poids" de l'âme en pesant des mourants...); soit que nous ayons en nous une dimension de notre personnalité qui est "non matérielle", c'est à dire qui simplement échappe à notre perception..

Lire aussi:
- Sur la question de la "matière": A propos des neurosciences;
- Sur la fausse idée de "ce que devrait être Dieu": Une remarque faite à André Comte-Sponville;
- Le texte "Une présentation du christianisme".

 

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Image de nuages extraite d'une photo de Roland Trenzel